C’est dans l’atelier de Paul Wilkin que les jeunes de Out of the Box avaient écrit ce petit texte en 2015. Il n’a pas pris une ride et sonne encore comme un espoir, celui d’une école où professeurs et élèves puissent mieux se comprendre et se développer ensemble…
Si l’enseignant pouvait m’accepter comme je suis avec toutes mes qualités, comme un cadeau,
et avoir une vraie relation positive, oui,
on ne serait plus l’un pour l’autre un fardeau.
Si les notions étaient adaptées et concrètes
pour pouvoir mieux comprendre et m’intéresser, ce serait beaucoup plus chouette.
Alors là, mon esprit pourrait les conserver.
Si les punitions, les désintérêts et les aprioris pouvaient n’être qu’accidentels,
je pourrais aussi mieux soigner mes acquis
et éviter ainsi de fréquentes querelles.
Si les points n’étaient plus une sanction souvent négative et sans soutien utile,
s’ils pouvaient être offerts comme compagnon,
je ne penserais plus que mon travail est stérile.
Si quand j’apprends, on reconnaissait mes essais et erreurs,
je pourrais grandir en m’appuyant sur l’initié qu’est le « maître » qui ne serait plus un contrôleur
mais un artisan qui me ferait renaître.
Si le zéro ou le dix sur dix pouvaient avoir du sens,
ils m’aideraient à grandir en reconnaissant mes faiblesses et pourraient me féliciter pour mes performances.
Cela me donnerait une image de moi pleine de justesse.
Si, dans un respect mutuel et avec chacun sans exception,
je trouvais des solutions harmonieuses dans un esprit positif,
je pourrais enfin oublier les vaines exclusions.
Alors oui, tu seras vraiment utile mon système éducatif.
